Allez michou les rocky sont encore là !
J'ai lu ton bouquin... en quelques jours, j'ai découvert ton protestentisme, tes relations avec ton père. Dur, dur le paternel. Mais comme tu dis ça forge. La guerre d'Algérie, tes prises de position aux étudiants socialistes, tes relations avec tonton. J'ai compris aussi pourquoi finalement j'étais si proche de tes idées.
Je ne résiste pas l'envie de reproduire quelques passages: page 181 lorsque tu analyses les raisons de ton départ du PSU où tu as été battu par 60% des voix par le gauchos de l'époque : Il n'y avait rien à faire avec une population aussi anarchiste, aussi symbolisante, aussi inculte sur les réalités du monde, aussi étrangère aux réalités de l'entreprise. En fait, cette population militante présentait ces caractéristiques culturelles spécifiques de la France qui ont contribué à y rendre impossible l'émergence d'un puissant parti social démocrate et, de ce fait, ont énormément retardé le progrés social de notre pays. Ce goût du discours excessif, du pathos lyrique... cette indifférence à la réalité de la transformation sociale... Ce rejet de ce qui est progressif... Ce désir d'en dire, d'en faire et d'en demander toujours plus qu'il n'est possible... Cet absolu mépris des rudes contraintes de l'art de produire et de distribuer que, par convention, on appelle l'économie".
Et encore plus loin :
"ce qui m'interesse dans mon passage à Matignon, ne reléve pas d'un notice biographique courte. Ce à quoi je tiens le plus, c'est le renoncement par la gauche à une culture protestataire et pseudorévolutionnaire, cette culture de l'impuissance qui l'a toujours conduite au malheur économique." Ca s'est page 294
Et pour finir : "le seul vainqueur du "non", c 'est Bush . Il a d'ailleurs été dit qu'on avait sablé le champagne à la maison blanche, le 29 mai au soir !
Michel Rocard : Si la gauche savait chez Robert Laffont