Tous azimuts

21 janvier 2006

Faire de l'Art pour la Paix


C'est fait !

Depuis plus d'un an une fois connue l'existence de cette exposition nous avions rêvé de la montrer en Touraine. Courriers, relances, contacts avec les maires de l'agglomération et on a découvert une activité en Touraine sur les expositions que nous ne soupçonnions pas. Pour Tours le péristyle de l'Hotel de Ville a une programmation pour les deux ans à venir ! On a pris l'habitude d'y voir des oeuvres sans prêter attention à leur succession.

De quelle expo parlons nous ?

Celle qui réunit 35 artistes isréliens et palestiniens. Un tableau par artiste, un tableau par année d'occupation des territoires de Cisjordanie. Mais au delà des douleurs de deux peuples qui se font la guerre, des artistes se cotoient, se parlent et vont même travailler ensemble pour faire cette exposition unique en son genre.
Les artistes qui se sont réunis sont pour plusieurs d'entre eux de dimensions internationales, ils ont exposé dans les biennales de Berlin, de Venise , de Sao Paulo, ils ont obtenu des prix y compris à Tokyo. Leurs travaux sont sans complaisance, fort, dérangeant et plein d'espoir.
On a voulu accompagner ce mouvement, on a réussi à le montrer pour une semaine. Reste à le partager avec le plus de tourangeaux possible.

Alors à vous de jouer, parlez-en, parlez-en!

Et on fêtera cet événement le 4 février à 18 heures à l'Espace Malraux à l'occasion du vernissage. Marc Lefévre le porte parole national de La Paix maintenant sera présent avec Lydia Niddam la présidente de Art Peace l'organisatrice de cette expo sera également à Joué-les-Tours. Philippe Le Breton, maire de Joué-les-Tours participera au vernissage.

Si vous voulez des cartons d'invitation, laissez un message
En exclusivité deux des oeuvres présentées :
Jawad Al-malhi est un des plus jeunes de la génération des artistes palestiniens qui ont exposé tant localement qu’internationalement. Ses grandes toiles dépeignent la vie quotidienne dans le camp de réfugié comme une personne qui était un membre de la communauté du camp. Il peint sur des sacs à nourriture d'Unwra. Après les années 90, la figure se dissout dans les traces fantomatiques dans ses peintures abstraites. Le sujet cependant était et est toujours présent. Il a été à la Torino Biennale en 1997
Michah Ullman, né à Tel-Aviv en 1939. Il partage son temps entre cette ville et Stuttgart, où il enseigne à l'Akademie für Bildende Künste.
Sculpteur, il mène un travail qu'on pourrait qualifier d'archéologique, interrogeant les traces de ce qui fut. Il est l'auteur, entre autres, à Berlin, sur la Bebelplatz, là où les nazis brûlèrent les livres, d'une Bibliothèque, creusée dans le sol, garnie de rayonnages vides, et recouverte d'une vitre sur laquelle défilent les passants et les nuages.

08 janvier 2006

L'actu du Resto

A retenir pour les amateurs de rock, le restorock de Mouzay (il est sur la place on ne peut pas le louper, sinon vaut mieux ne pas rouler...) sera en concert avec les GDV et les knights of nights c'est du hard et ils viennent de Tours.
LE RESTO ROCK, le seul commerce de bouche de la commune situé sur la place du bourg à deux pas de la mairie et de l'école. Il est tenu par Tonio .

03 janvier 2006

Camera subjective

C'est le titre d'un livre écrit en 2002 par Anne Sinclair. Marie josé me l'avait offert... et certainement encore sous le coup du 21 avril je n'ai pas eu le courage de l'ouvrir et de le lire. En panne de lecture, j'ai remis la main dessus et plus que la main, l'oeil et l'envie. A propos d'oeil, vous avez vu ceux d'Anne...
C'est intéressant de le lire en décalage, je ne sais si elle l'a beaucoup transformé après la connaissance des résultats, mais ça sent la défaite dès le début. Deux passages m'ont interessé en particulier celui sur le rôle des journalistes et qd c'est un des leur qui le dit !

D'abord une citation du pasteur Niemöller, mort à Dachau :"Quand ils sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit parce que je n'étais pas communiste. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai rien dit car je n'étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les juifs, je n'ai rien dit car je ne suis pas juif. Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n'ai rien dit puisque je ne suis pas catholique. Puis, ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester."

....

autre passage page 347

"Le jour où l'un des deux candidats était en visite dans une cité, il s'est trouvé un journal, Libération, pour se contenter de faire le reportage dans un café de banlieue, en rapportant les propos de comptoir. Parce que c'était sans doute plus amusant et moins difficile que suivre la visite et rendre compte des propositions du candidat en question.
Pour le reste avons-nous appelé au civisme? Avons-nous rappelé qu'une élection n'était pas un jeu? Avons-nous parlé des propositions faites pour la culture par les candidats les plus sérieux? Avons-nous organisé un débat sur l'Europe, qui est notre présent et plus seulement notre avenir? Avons-nous seulement (à part RTL plusieurs fois et France2 un soir) multiplié les débats, tout simplement, ou y avons-nous renoncé parce qu'ils étaient plus difficiles à mettre en place que les entretiens avec les candidats?
On a ri des baisses d'impôts de Chirac, des "zero SDF" de Jospin, sans chercher à savoir de combien les prélévements pouvaient baisser, ni si trouver un toit pour 80 000 sans logis était un objectif hors de porter pour un gouvernement!
On a rapporté les petites phrases, montré les poignées de main, écrit des colonnes d'articles sur les staffs de campagne ou sur la communication des candidats, voire sur leur costumes. Si la campagne a été ratée par les politiques, elle a été saccagée par nous les journalistes. Jamais elle ne fut rendue plus vide de sens, plus pitoyable, obsédés que nous étions par la seule égalité comptable entre les seize candidats."

Que cette analyse prenne tout son sens avec les jeunes qui viennent s'inscrire sur les listes... on ne doit pas les décevoir, leur réaction ne serait que plus dure.